JEUNESSE, EDUCATION A LA CITOYENNETE ACTIVE ET EGALITE DES GENRES » (YEG)

Un programme mise en œuvre avec les jeunes pour les jeunes
Le YEG est une réponse à la fronde sociale des jeunes due au non-respect de leurs droits. Le projet a pour ambition d’accroître l’équité, l’égalité des sexes et l’inclusion des jeunes marginalisés, en mettant l’accent sur les jeunes femmes, en matière d’éducation formelle et non formelle de qualité et de formation. Il est financé par OXFAM est mis en œuvre au Burkina Faso par la Coalition Nationale Pour l’Education Pour Tous (CN-EPT/BF). Le programme qui couvre la période 2018-2021, compte influencer les politiques d’éducation formelle et non formelle et les cadres législatifs connexes au Burkina Faso, en assurant l’inclusion d’options d’éducation formelle et non formelle sensibles au genre pour les jeunes marginalisés.

Dans le cadre de ce programme qui met la jeunesse au cœur de son action, une stratégie de plaidoyer des Organisations de la Société Civile (OSC) pour une inclusion et une représentation accrues et équilibrées des jeunes marginalisés dans les conseils de municipalités ciblés (Bogandé Thion et Manni) et les organes de décision concernant l’éducation et la formation formelles et non formelles au niveau national a été élaborée.

Une stratégie de plaidoyer qui montre qu’au Burkina Faso, au niveau national, les jeunes des deux sexes représentent un segment important de la population active. Ils sont estimés à environ 57% de la population. Bien que majoritaires, beaucoup d’entre eux éprouvent des difficultés à trouver un emploi et avoir un accès facile à l’éducation et à la formation, etc.

On note que 82% des chômeurs sont des jeunes, dont 43% ont moins de 25 ans. En outre, 71% des jeunes de 25 à 35 ans ne sont ni éduqués ni alphabètes, et seulement 12,1% des 25 à 35 ans et 20,4% des 16 à 24 ans ont terminé leurs études secondaires.

Le Maire de la commune de Bogandé échangéant avec les jeunes lors du forum

La situation est encore pire lorsqu’on fait une analyse de genre. Les inégalités et les disparités existent entre les hommes et les femmes à tous les niveaux.
Politiquement, les jeunes et en particulier les filles sont souvent exclus ou ignorés en tant que candidats potentiels à des postes électifs ou nominatifs.
Ainsi, le manque de considération des jeunes et l’absence de stratégies efficaces pour promouvoir leur participation aux efforts de développement, combinés à la crise de confiance entre ces jeunes et les autorités politiques, sont l’un des obstacles à la promotion de ce segment de la population.

Forte participation des jeunes aux fora de rédevabilité

Pour aider à améliorer la situation, la stratégie de plaidoyer au niveau national propose de mettre l’accent sur :
la Participation des jeunes à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques et de programmes pour la jeunesse
L’opérationnalisation du programme d’appui à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels au Burkina Faso
la mise en place du Conseil national de la jeunesse et la mise en œuvre de ses démembrements.
l’introduction d’un quota de jeunes sur les listes électorales lors des élections municipales et législatives

L’analyse de la situation a également montré que dans la province de la Gnagna, les jeunes ont un faible accès à l’éducation, à la formation professionnelle et à la gestion des affaires publiques, ce qui se traduit par :
Au niveau de l’éducation formelle par :

  • l’insuffisance d’infrastructures scolaires
  • de frais de scolarité élevés
  • la non-application de la gratuité de l’éducation
  • la non inclusion des enfants handicapés

Au niveau de l’éducation non formelle par :

  • l’insuffisance des centres d’alphabétisation
  • le manque d’animateurs de qualité
  • le manque d’opportunités et de perspectives pour les apprenants ;
  • le manque de mesures d’accompagnement et d’encouragement pour les jeunes filles

Au niveau de la formation professionnelle, on note :

  • le manque de structures techniques et professionnelles dans la province / le district
  • le manque de soutien (bourses) pour les jeunes et en particulier pour les filles afin de poursuivre une formation professionnelle dans les autres provinces / districts où ils se trouvent.

Au niveau de la participation à la gestion des affaires publiques :

  • les jeunes ont une connaissance insuffisante de leurs droits et devoirs dans la gestion des affaires de la ville
  • les besoins spécifiques des jeunes et des filles ne sont pas suffisamment pris en compte dans les plans de développement de la population (PCD).
  • la faible représentation des jeunes dans la prise de décision et la gestion des municipalités

Ainsi, la mise en œuvre de ce plan de plaidoyer devrait aider à trouver des alternatives pour une bonne représentation des jeunes dans la prise de décision et la gestion municipales, mais aussi pour un meilleur accès des jeunes à l’éducation formelle, à la formation non formelle, technique et professionnelle. Il aidera à résoudre les problèmes liés aux jeunes, en particulier les jeunes filles et les personnes handicapées, dans les plans de développement des communes de Bogandé, de Manni et de Thion.

Dans le cadre de ce programme, des conseils de jeunes ont également été mis en place à Bogandé, Thion, Manni et au niveau national.
Des conseils de jeunes qui au titre de l’année 2018, ont organisé quatre (04) forums de redevabilité sur le droit des jeunes à l’éducation et à la formation à Bogandé, Manni, Thion et Ouagadougou.

Ici le Maire de la commune de Bogandé échangéant avec les jeunes lors du forum

Forte participation des jeunes aux fora de rédevabilité

Au niveau des municipalités de Bogandé, Manni et Thion, les maires, à travers cet exercice de responsabilité, ont énuméré les actions contenues dans leurs plans de développement communal (PCD) pour les jeunes.

Ces actions concernent entre autres le renforcement des capacités des jeunes ou encore la construction d’infrastructures au profit des jeunes en général et spécialement des jeunes filles.

Au niveau national, le forum a permis de relever que 19 références commerciales et 04 normes de formation et de certification ont été élaborées et que de nombreux jeunes restent privés de leur droit à l’éducation et à la formation

Grâce au YEG, deux (02) formations en analyse de genre, plaidoyer et leadership ont également été organisées à l’intention de membres de groupes / organisations / conseils de jeunes à Bogandé et à Ouagadougou.

Au nombre des activités réalisées en 2018, figure également la réalisation d’une étude de base sur la situation de l’accès des jeunes ( en tenant compte du genre) à l’éducation et à la formation technique et professionnelle.

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