Atelier sur la planification sensible aux crises et à l’inclusion des personnes déplacées, le respect du droit à l’éducation des enfants, les violences faites aux filles en milieu scolaire, le contrôle citoyen et le plaidoyer.

Dans le Cadre de l’initiative « Education Out Loud » ou « Éducation à voix haute » en abrégé « EOL » qui est le nouveau mécanisme de financement pour le plaidoyer et la responsabilité sociale (ASA), la Coalition Nationale pour l’Education Pour Tous du Burkina Faso (CN-EPT/BF) a organisé du 29 au 30 juillet 2020 à Ouagadougou un atelier sur la planification sensible aux crises et à l’inclusion des personnes déplacées, le respect du droit à l’éducation des enfants, les violences faites aux filles en milieu scolaire, le contrôle citoyen et le plaidoyer.

Cette rencontre a été organisée au profit de 19 représentants des comités régionaux, des membres du CA et de la Coordination de la Coalition avec le soutien technique de l’UNICEF en tant que partenaires d’apprentissage
Dans son intervention lors de la cérémonie d’ouverture, le coordonnateur National, Mr Traoré Tahirou a tenu à situer le contexte de l’activité. Il a indiqué que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de son « projet de renforcement de la redevabilité sociale au niveau national et local dans les processus éducatifs » que la CN-EPT/BF a décidé avec le soutien financier du Projet Education à Voix Haute a entrepris de renforcer les capacités de ses comités régionaux des régions à forts défis sécuritaires de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Centre-Ouest, de l’Est, du Nord et du Sahel de même que des membres du conseil d’administration et de la coordination sur la planification sensible aux crises et à l’inclusion des personnes déplacées, le respect du droit à l’éducation des enfants, les violences faites aux filles en milieu scolaire, le contrôle citoyen et le plaidoyer.
Quant au président du conseil d’administration, il est revenu sur la pertinence des thématiques au regard du contexte de crise sécuritaire qui impacte de plus en plus négativement le système éducatif, d’où l’importance de renforcer les capacités de la société civile afin qu’elle joue convenablement son rôle. Mr Samuel DEMBELE a terminé ses propos en remerciant EOL et OXFAM IBIS de même que l’UNICEF pour leurs accompagnements.
Les travaux de l’atelier qui se sont déroulés sous forme de communication et d’exercice d’application ont permis aux participants :
-  d’avoir une meilleure connaissance des étapes du processus de planification de l’éducation sensible à l’inclusion des personnes marginalisées et des déplacés ;
-  de se familiariser avec les différentes étapes du processus d’élaboration des plans d’action et budgets de l’éducation ;
-  d’identifier, les moments favorables à leur implication et pour la prise en compte dans les plans d’actions et budgets de leurs préoccupations essentielles liées à l’éducation en situation d’urgence ;
-  de disposer d’outils de contrôles citoyens et de suivi évaluation de l’effectivité de la prise en compte de leurs préoccupations dans les plans d’action et budgets de l’éducation
Dans ses interventions, Mr Adama Traoré de l’UNICEF, l’un des formateurs a relevé que la prise en compte des populations déplacées doit faire partie intégrante de la planification de l’éducation sensible aux crises, pour laquelle il faut mobiliser des capacités individuelles, humanitaires et institutionnelles au sein des agences gouvernementales ainsi que parmi les partenaires humanitaires et de développement. Il a aussi souligné qu’une coordination efficace entre ces acteurs est nécessaire afin de contribuer à assurer une utilisation profitable des ressources, éviter la duplication des efforts et encourager les collaborations.
En ce qui concerne le volet « Violences basées sur le genre en milieu scolaire au Burkina Faso » développé par Mme Sawadogo Félicité également de l’UNICEF, on note que ces violences sont des « Actes ou menaces de violence sexuelle, physique ou psychologique perpétrés dans les écoles et leur environnement, résultant de normes et stéréotypes de genre, et imposés par des rapports de force inégaux ».
Ces violences basées sur le genre en milieu scolaire peuvent se manifester sous formes physiques, psychologiques ou émotionnelles et sexuelles.
En terme de prévalence, les violences basées sur le genre en milieu scolaire touchent tous les ordres d’enseignement. Selon les résultats d’une étude sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire au Burkina Faso réalisée en 2009 par le MERSS, il ressort que :
• 12,87% des enquêtés du secondaire affirment qu’il y a des tentatives de viols contre les filles
• 44,9% affirment que les filles sont courtisées par les professeurs
• 37% des filles affirment que les professeurs leur envoient des SMS pour des avances
• 73,3% des filles indiquent la prévalence de violences physiques
• 84,3% déclarent être victimes des violences verbales
• 65,4% déclarent être victimes des violences psychologiques
• 13% des élèves déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuels
• 81,7% des élèves indiquent que les principaux harceleurs sont leurs professeurs masculins
On note également que de nombreuses filles sont victimes de RAPT, vol sur le chemin de l’école ou de mariage précoce Grossesses précoces en milieu scolaire sont très répandues avec une tendance à la hausse depuis ces dernières années.
Des statistiques qui indiquent l’urgence qu’il y a à prendre le taureau par les cornes et c’est ensemble aux côtes l’Etat dans un esprit de franche collaboration que l’on peut faire bouger les lignes.

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